- remorque
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• 1694; de remorquer1 ♦ Action de remorquer (1o); opération par laquelle un bateau, un véhicule en tire un autre. Corde, câble de remorque. Prendre un bateau en remorque. — Prendre en remorque une voiture, la tirer alors qu'elle ne fonctionne plus.2 ♦ Loc. (1842) À LA REMORQUE. Il est toujours à la remorque : il traîne, reste en arrière (cf. À la traîne). Être, se mettre à la remorque de qqn, se laisser mener par lui, le suivre ou l'imiter aveuglément.3 ♦ (1773) Câble de remorque. « La remorque, aussi rigide qu'une barre » (Vercel).4 ♦ (1900) Véhicule sans moteur, destiné à être traîné, tiré par un autre. Voiture qui tracte une remorque. Remorque et semi-remorque de camion (⇒ semi-remorque) .remorquen. f.d1./d Câble qui sert au remorquage.d2./d Véhicule sans moteur tiré par un autre. Remorque d'un camion.d3./d Loc. Prendre en remorque: remorquer.|| Fig. être à la remorque de qqn, se laisser diriger, mener par lui.⇒REMORQUE, subst. fém.A. — 1. TRANSPORTSa) Vieilli, MAR., NAV. FLUVIALE. Action de remorquer un bâtiment. Synon. remorquage. La remorque est d'un grand secours en plusieurs occasions (Ac. 1798-1878).♦ Anneau, arceau de remorque. Anneau, arceau par lequel on passe le câble servant à assurer la remorque. Pour la manœuvre, la coque [d'un hydravion] doit être pourvue d'un anneau de remorque et d'un anneau de retenue (GUILLEMIN, Constr., calcul et essais avions, 1929, p. 182). V. MERRIEN 1958 infra.♦ Câble de remorque. Câble servant à remorquer un bâtiment et, p. anal., un véhicule terrestre. Nous avons lâché le câble de remorque qui nous attachait à la frégate anglaise (LAMART., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 87).b) Locutions— Loc. verb.♦ Conduire, traîner, tirer, prendre (un bateau, un véhicule) en/à la remorque. Remorquer (un bateau, un véhicule). Une espèce de pont mobile formé de deux barques jointes ensemble par un plancher, et que d'autres barques menaient à la remorque (THIERRY, Récits mérov., t. 2, 1840, p. 229). En cas d'accident (...) la voiture immobilisée est prise en remorque soit à titre gratuit soit moyennant rémunération (RÉAU-ROND. 1951, s.v. remorquage).♦ Donner la remorque à qqc. Remorquer. Ce sont ces embarcations qui, sur l'ordre du gouverneur, étaient venues donner la remorque à nos corvettes pour les faire entrer dans le port (DUMONT D'URVILLE, Voy. Pôle Sud, t. 6, 1844, p. 20).— Loc. adv. À la remorque (d'un bateau, d'un véhicule). De manière à se laisser tirer derrière un bateau. On attache à la remorque du D'Uzès une pirogue où sont montés deux hommes de ce village (GIDE, Voy. Congo, 1927, p. 851).c) P. méton. Aussière, câble, grelin servant à remorquer. Les remorqueurs possèdent en général un arceau de remorque, sorte de grande barre d'écoute allant d'un bord à l'autre sur l'arrière, et permettant à la remorque de s'amarrer près du centre du remorqueur, sans toutefois rien engager sur son arrière (MERRIEN 1958, s.v. remorqueur).2. P. anal. À la remorque (de qqc./qqn)a) (Disposé) de manière à se faire tirer (par quelque chose qui se déplace). L'on a vu M. Rouher (...) traîné à la remorque par deux acolytes imprévus, M. Thiers et M. Berryer (SAINTE-BEUVE, Cahiers, 1869, p. 120). Le cheval semblait fort excité. Il bondissait dans les sillons. La machine, à sa remorque, roulait, tanguait, pirouettait (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p. 92).b) Au fig. En se laissant mener par quelqu'un ou quelque chose sans disposer d'initiative propre ou de moyens d'action. Être à la remorque des circonstances. Même en Belgique et en Hollande où Noémie l'avait traîné à sa remorque, il jouait à la Bourse (MARTIN DU G., Thib., Belle sais., 1923, p. 1008). Je fulmine contre la dévaluation et dénonce « le front monétaire international Londres-New-York-Paris, qui met la France à la remorque des banques (...) » (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p. 234).B. — Bateau ou véhicule à roues dépourvu d'un moyen de propulsion propre et employé pour le transport des marchandises et/ou des voyageurs. Remorque d'un camion, d'une bicyclette. L'on approchait des vannes du barrage, de la petite jetée blanche du bief qui ouvrait sa porte lentement aux appels de la remorque (A. DAUDET, Évangéliste, 1883, p. 92):• Les premiers tramways électriques traînaient des remorques pleines d'une humanité débraillée et sans cols, où les corsets dégrafés faisaient aux femmes un dos bossu.MAURIAC, Myst. Frontenac, 1933, p. 81.— Véhicule à roues qui s'attache à un tracteur ou à un matériel à un seul essieu et qui sert au transport des marchandises (d'apr. Lar. agric. 1981). Remorque basculante, autochargeuse, épandeuse, semi-portée; remorque à deux essieux (Lar. agric. 1981).Prononc. et Orth.: [
]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. A. 1. 1694 « action de remorquer » (CORNEILLE); 2. 1773 « câble qui sert à traîner le vaisseau remorqué » (BOURDÉ DE VILLEHUET, Manuel des marins); 3. 1827 au fig. traîner à la remorque (CHATEAUBR., Lib. Presse, Marche et effets Censure, p. 279). B. 1900 « véhicule sans moteur tiré par un autre véhicule » (H. DE GRAFFIGNY, Guide-man. pratique du motocycliste, vi-vii ds QUEM. DDL t. 5, s.v. avant-train). Déverbal de remorquer. Fréq. abs. littér.: 60. Bbg. QUEM. DDL t. 31.
remorque [ʀ(ə)mɔʀk] n. f.ÉTYM. 1694; de remorquer.❖1 (Dans des loc.). Action de remorquer; opération par laquelle un bateau, un véhicule en tire un autre. ⇒ Traction. || Arceau, tambour de remorque. || Corde, câble de remorque. — Prendre un bateau à la remorque, en remorque. — Prendre en remorque une automobile, la tirer (notamment, si elle ne fonctionne plus). || Se faire prendre en remorque par une dépanneuse.2 (1773). Câble de remorque. || Frapper, raidir, filer, larguer, la remorque.1 Pendant le voyage, la remorque levée sur le pont, un énorme cylindre de chanvre et d'acier avait fait des siennes. Elle avait sauté sur la lisse et brisé les saisines. Il fallait maintenant la dérouler, la présenter (…) Il y en avait cinq comme elle dans la cale et une de rechange sur le pont. Celle qui allait servir était déjà engagée sur le tambour de remorque.Roger Vercel, Remorques, IV.3 ☑ Loc. fig. (1842). À la remorque. || Être, se mettre à la remorque de qqn, se laisser mener, diriger par lui, le suivre ou l'imiter aveuglément. || Prendre à sa remorque : se charger de… || À la remorque : à la suite. || Il est toujours à la remorque : il traîne, reste en arrière.2 (…) entre les Ministres c'est la lutte continuelle, à qui ne l'aura pas (…) l'Intérieur qui ne veut rien savoir et la rejette sur les Finances, et ainsi jusqu'au jour où une âme charitable veut bien la prendre à sa remorque et se l'adjoindre par pitié.Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 1er tableau, I.3 (…) elle est toujours par les chemins, toute la classe de philosophie à sa remorque, transportant ses hardes d'un faubourg à l'autre (…)M. Jouhandeau, Chaminadour, II, V.4 (1900). Véhicule sans moteur, destiné à être traîné, tiré par un autre. ⇒ aussi Baladeuse, roulotte… || Le véhicule tracteur et sa remorque. || Remorque de camion (⇒ Semi-remorque). || Remorque de camping. ⇒ Caravane. || Remorque pour bateaux. || Remorque pliante.3.1 Il m'a semblé entendre vers quatre heures des pas sur le gravier, puis un grincement de porte dans le fond du jardin où nous remisons la remorque-camping.Hervé Bazin, Cri de la chouette, p. 121.♦ Techn. Voiture de chemin de fer sans moteur.4 Sur les routes convergentes, les bicyclettes 1941, les légères remorques d'aluminium accomplissent un retour silencieux.Colette, Belles saisons, p. 99.❖COMP. Semi-remorque.
Encyclopédie Universelle. 2012.